A Sa Pa ,un tourisme écologique , sous la houlette des femmes

Au nord  Vietnam , dans des villages reculés, vivent des minorités ethniques qui pour fuir les persécutions, se sont refugiées dans les montagnes.

Malgré toutes les injustices subies qui visaient leur extermination, ces tribus ont su envers et contre tout garder l’essence de leur culture.

Ces minorités ethniques : Thaï, Muong, Nung, Tay, Hmong, Dao ou Lolo sont dans certains cas sous- classifiées selon la couleur dominante de leur vêtements traditionnels.

Ainsi chez les Hmongs  nous avons  les  Hmongs noirs, rouges, blancs ou bariolés.

En plus d’avoir réussi le tour de force de garder leurs traditions intactes, ces peuples ont réussi à révolutionner le tourisme dans cet endroit du monde.

Chez les Hmongs noirs, cette révolution touristique est portée par des femmes.

Un fois à Sa Pa ville du nord du Vietnam , des femmes habillées de sublimes vêtements , et parures, proposent des randonnées  écologiques et  hors de sentier battus pour visiter leurs villages.

Des femmes comme EM. Ce surnom qui signifie « la petite », lui a été donné à l’école parce qu’elle était toute menue.

Em est mariée et mère de deux enfants . Une fille nommée Xi et un garçon, Vang.

Elle nous a ouvert les portes de sa maison et nous a permis de découvrir son magnifique village Hau Thao. Depuis Sapa une route magnifique, dévoilant des paysages somptueux, des rizières aux figures géométriques, nous conduit jusqu’au village dans les montagnes.

 Notre trajet est parsemé de belles rencontres : des enfants qui nous vendent des bracelets faits à la main, Des femmes qui fabriquent des tissus au chanvre teints dans de l’indigo, un long processus manuel qui n’a pas changé depuis la nuit temps et qui produit des étoffes colorées qui serviront à confectionner leurs vêtements.

Les Hmongs noirs produisent leurs vêtements eux même. Que ce soit pour des évènements spécifiques comme le mariage, la fête du nouvel an lunaire ou la vie quotidienne.

Lors de notre marche qui nous conduisit à Hau Thao, nous vîmes  quasiment que des femmes guides touristiques.

 Force est de constater qu’elles gèrent le tourisme et la bourse, et sont un moteur important dans l’économie.

Em nous raconte comment ce processus s’est mis en place de son côté. Le tourisme était d’abord méconnu dans la région. Un jour, les habitants des montagnes virent des guides vietnamiens débarqués avec des individus de « grande taille », ils eurent peur et allèrent se cacher . Réaction légitime étant donné les persécutions connues.

A l’école, fort heureusement, l’instituteur leur fit comprendre qu’il s’agissait de touristes, qui venaient admirer leur belle région et que loin d’être une menace, ces visites pourraient être un tremplin pour eux et les sortir de la marginalisation.

Il leur conseilla de se saisir de cette opportunité pour découvrir de nouveaux horizons , apprendre de nouvelles langues, leur vendre des objets.

C’est ainsi que EM et ses amies commencèrent à interagir avec les touristes en leur proposant des bracelets. À leur contact, elle apprit l’anglais qu’elle parle couramment.

Pour avoir plus de revenus, elle travailla avec une agence, mais les commissions qu’elle percevait étaient basses comparées au service .

Pour se passer des intermédiaires, Les femmes décidèrent de s’organiser pour proposer un tourisme solidaire

Cette mini révolution a changé la donne, elles peuvent jouir du fruit de leur labeur sans avoir à s’acquitter des frais de l’agence, ce qui a un impact considérable sur leur situation économique et permet d’améliorer les conditions de vie de la communauté.

Ce tourisme équitable et juste permettra à EM de réaliser les grands rêves qu’elle a pour ses 2 enfants.

« J’aimerais que mes enfants puissent aller à l’école afin d’avoir un meilleur avenir »L’école primaire est quasi gratuite, mais pour le collège et l’université les coûts sont onéreux.

« Je ne veux pas que ma fille se marie jeune, comme ce fut mon cas, ou qu’elle ait à travailler dans les champs de riz. Ce travail est rude , je ne le souhaite pas pour mes enfants »

Même si le mariage avec son mari était loin d’être forcé , EM aimerait voir ses enfants avoir d’autres possibilités et leur éviter les rudes travaux champêtres.

Ce rêve a un cout élevé et pour être à la hauteur financière, EM a décidé qu’elle aurait 2 enfants et pas plus.

Le tourisme est malheureusement une activité aléatoire qui ne peut garantir des revenus à EM et sa famille. « L’idéal serait d’avoir des réservations faites à l’avance pour ne pas avoir à chercher des touristes à la gare. » Me confie EM .

Em dispose d’une page Facebook et est très professionnelle. n’hésitez pas à la contacter pour bénéficier de son hospitalité et ses talents culinaires

https://m.facebook.com/em.ghenh?tsid=0.9612730107273431&source=result

Passer quelques jours dans cette tribu avec EM et sa famille est une expérience sans précédents qui nous a permis, de découvrir sa tribu et les valeurs qui y règnent,comme la solidarité et surtout de faire la connaissance des ces femmes fortes, aux mains bleues qui tiennent les rênes de leur communauté.

Une expérience que je recommande vivement.

In Sa Pa, ecological tourism under the aegis of women

In North Vietnam, in remote villages, live ethnic minorities who, to flee persecution, have mostly taken refuge in the mountains.

Despite all the injustices that were aimed at their extermination, these tribes knew how to keep the essence of their culture against all odds.

These ethnic minorities: Thai, Muong, Nung, Tay, Hmong, Dao, or Lolo are in some cases under classified according to the dominant color of their traditional clothing.

So among the Hmong, we have black, red, white, or variegated Hmong.

Not only did they succeed in the tour de force of keeping their traditions intact, but they managed to revolutionize tourism in this part of the world.

Among the Black Hmong, this tourism revolution is being led by women.

Once in Sa Pa city in northern Vietnam, women dressed in sublime clothes and finery, offer ecological and off-road treks to visit their villages.

Women like EM. This nickname, which means “the little one” was given to her at school because she was so small.

Em is married and has two children. A girl named Xi and a boy named Vang.

She opened the doors of her house and allowed us to discover her beautiful Hau Thao village. From Sapa, a magnificent road, revealing sumptuous landscapes, rice fields with geometric figures, leads us to the village in the mountains.

 Our journey is dotted with beautiful encounters: children who sell us handmade bracelets, women who make hemp fabrics dyed in indigo, a long artisanal process that has not changed since the old days and which produces colored fabrics that will be used to make their clothes.

The black Hmong produce their clothing. Be it for specific events like weddings or lunar New Year’s Eve celebrations.

During our walk that led us to Hau Thao, we saw almost only female tour guides.

 We have to admit that they manage tourism and the stock exchange, and are an important driving force in the economy.

Em tells us how this process came about on her side. Tourism was initially unknown in the region. One day, they saw Vietnamese guides disembarking with “tall” people, they were afraid and went into hiding. A legitimate reaction considering the persecutions they had experienced.

Fortunately, at school, the teacher made them understand that they were tourists who came to admire their beautiful region and that far from being a threat, these visits could be a springboard for them and help them to escape marginalization.

He advised them to take this opportunity to discover new things, learn new languages, and sell them products.

Following his advice,EM and her friends started interacting with tourists by offering them bracelets, she learned English, which she speaks fluently, from their contacts.

To earn more income, she worked with an agency, but the commissions she received were low compared to the service she provided.

To do without intermediaries, the women decided to organize themselves to offer solidarity tourism.

This mini-revolution has changed the situation; they can enjoy the fruits of their labor without having to pay the agency’s fees, which has a considerable impact on their economic situation, and improves the living conditions of the community.

This fair and equitable tourism will allow EM to realize the big dreams she has for her two children.

“I would like my children to be able to go to school so that they can have a better future.” Primary school is practically free, but for college and university, the costs are expensive.

“I don’t want my daughter to marry young, like I did, or have to work in the rice fields. This work is hard; I don’t want it for my children.”

Even though the marriage to her husband was far from being forced, EM would like to see her children explore other horizons, other possibilities and avoid the hard work in the fields.

This dream comes at a high cost, and to be financially responsible, EM decided that she would have two children and no more.

Unfortunately, tourism is a haphazard activity that cannot guarantee income for EM and her family. “The ideal situation would be to have reservations made in advance so that we don’t have to look for tourists at the train station.” EM tells me.

Em has a Facebook page and is very professional.

https://m.facebook.com/em.ghenh?lst=100007255278585%3A100012780103979%3A1603717227

Spending a few days in this tribe with EM and her family is an unprecedented experience that allowed us to discover her tribe and its values, such as solidarity and especially to get to know these strong, hard-working women who hold the reins of their community.

An experience that I recommend without hesitation.

“The insult made to a book lover”

One can plan a day carefully but predicting the future is a fool game.
Yesterday, we went to Paris with as intention to visit the “classics “.The day started out great!As planned. But what we did not know was that in the Metro a beautiful encounter with a pickpocket would force us to shorten our one on one with Paris.
The irony of the story is that before being robbed, I was the one telling everyone to pay attention.The good thing is,robbery does not know discrimination. As long as one has a bag,one is eligible.The action took place in a record time to be included in the Guiness book.
Among the items in my bag, there was a book of Yasmina Kadra” the insult made to Sarah Ikker”(own translation)
The pickpocket had carefully avoided this treasure and picked something as mundane as a wallet!He could have had at least the decency to take the book as well.It would have more useful than this catch all .
He would have read it, shared with his colleagues,told stories to his friends while reviewing their booty in the evening…
I dream of a world in which pickpockets read, quote verses to their victims to numb the pain.
I advocate for educated pickpockets.