Mère à temps partiel, femme à temps plein

Credit :https://www.instagram.com/angodiva/?hl=nl

L’année dernière, je rejoignais officiellement, et en grande fanfare le groupe des mères indignes.

Mon crime? Décider de voyager sans ma famille.

Pour être honnête, je ne pensais pas que faire un voyage en solo, pouvait être considéré comme enfreindre les règles du guide « comment être une bonne mère ». Manuel se voulant utile, mis en place par des super femmes, pour toutes les femmes, même les ordinaires comme moi.

Alors dans ce manuel,  les règles majeures sont les suivantes:

-Être à la disposition de sa famille 7 jours sur 7.

-Lui concocter des menus sains et équilibrés

-Participer à toutes les activités extra-scolaires

Bref être omnipotente, omnisciente limite omni étouffante.

Non contente de ne remplir quasi aucun des critères énumérés ci-dessus, j’ai fait une entorse aux règles établies : j’ai délaissé ma famille pour une durée limitée.  L’affront !

 Un weekend sans les enfants? C’était limite mais encore pardonnable. Une semaine ? Là on est carrément en plein infanticide!

Quitte à être condamnée, pensai-je, autant bien faire les choses.

 Je partais pour 3 semaines.

Les réactions ne se sont pas faites attendre.

Il y avait celles qui se voulaient culpabilisantes

“mais tu ne pourras jamais faire 3 semaines sans tes enfants ”Tu ne tiendras pas le coup”

Il y avait celles qui se voulaient machistes, émanant de femmes.

“mais comment il va faire ton mari? “

Mais oui, heureusement qu’elles sont présentes et actives, pour défendre ces pauvres maris délaissés. Un altruisme dont le monde se passerait volontiers.

Et puis il y avait celles, qui de façon à peine voilée me signifiaient, que j’étais une mauvaise mère.

“moi, je n’aurais pas laissé mes enfants ne serait-ce que pour un weekend”

« Oui ! bien sûr ! mais personne ne t’oblige à le faire. Heureusement que je suis moi, et que toi tu es toi! » était ma réponse dans ce cas de figure.

Une année compte 365 jours ou 366 pour les bissextiles, alors ce ne sont pas 21 jours sans moi qui allaient créer un traumatisme irréversible chez mes enfants, bien au contraire, cela permettrait à ma famille de souffler. J’en étais convaincue.

Je suis le genre de mère qui ne porte pas son rôle comme une croix. Être maman, ne signifie pas enterrer la femme qu’on a été/qu’on est. Il m’arrive de céder à des « plaisirs coupables », comme de songer à mon bien être. S’occuper des autres est une bonne chose, pour pouvoir s’occuper des autres, il faut prendre soin de soi, alors prendre soin de soi est une bonne chose. Syllogisme cohérent non ?

Au nom de cette sacro- sainte maxime, je vais une fois toutes les six semaines, chez Erica m’allonger pour 3 heures. Erica n’est pas ma psychologue, mais mon esthéticienne. Passer trois heures chez elle me fait un bien fou. Je peux lui confier mes projets, mes envies, mes frustrations entre une séance d’épilation, massage ou de soin de visage.  L’avantage avec Erica est qu’elle est multitâche, et je ressors de chez elle délestée de bien plus que mes poils.

Au nom de cette même maxime, je m’autorise des activités n’ayant aucun rapport avec la maternité.

J’adore être mère, épouse, mais je ne pourrai remplir ses rôles que dans la liberté de pouvoir être moi.

Alors ce voyage ? eh bien, je l’ai fait, et ce fut une expérience formidable.

Je vous entends d’ici, non ! cela ne veut me dire que ma famille ne m’a pas manqué.

Je préfère vous rassurer, c’était loin d’être le cas. Au moins ça évitera qu’on rajoute un cœur de pierre à mon statut de mère indigne.

Mais, le manque n’est pas une punition, surtout quand on revient avec les batteries rechargées pour le combler.

Après la fin de ma retraite, alors que je m’attendais à être mise au banc des accusés au mieux, ou brulée vive au pire, grande fut ma surprise de constater, que c’était le contraire.

 J’étais, sans faire dans l’hyperbole, considérée comme une héroïne à mon retour.

J’avais du mal à comprendre ce revirement à 360 degrés, mais bien vite, les langues qui se mirent à se délier peu à peu, me firent réaliser qu’elles étaient nombreuses les mamans qui rêvent de cette pause.

Mais elles s’en privaient soit parce qu’elles se mettent une pression, et croient que sans elles le monde s’effondrerait, soit parce qu’elles n’en ont pas la possibilité, ou ont tout simplement peur du jugement des autres, et de leur entourage.

A leurs yeux, j’étais sans doute celle qui avait bravé les « interdits ».

 Mais à vrai dire héroïne je ne le suis certainement pas, mère indigne encore moins, je suis juste moi.

Une mère imparfaite qui fait du mieux qu’elle peut, s’autorise des pauses, une mère à temps partiel et une femme à plein temps.

Part-time mother, full-time woman

Ango diva(mom of 3 kids, fashion and lifestyle blogger) with her son
Credit: https://www.instagram.com/angodiva/?hl=nl

Last year, I officially with great fanfare joined, the group of unworthy mothers.

What’s my crime? You may ask. I decided to travel without my family.

To be honest, I didn’t think that taking a solo trip could be considered as violating the rules of the book How to be a good mother. A manual intended to be useful, written by superwomen, for all women, even ordinary ones like me.

So, in this manual, the main rules are as follows:

-Be at the disposition of your family 7 days a week.

-To concoct healthy and balanced menus for your kids and husband.

-Participate in all the extracurricular activities.

In short, to be omnipotent, omniscient, at a push “omni stifling”.

Not content with not meeting almost any of the criteria listed above, I violated the rules: leaving my family behind for a limited period. The inadmissible affront!

 A weekend without the kids? It was borderline but still forgivable. A week? Now we are downright in the middle of infanticide!

If I was to be condemned, I thought, I might as well do things right.

 I was leaving for three weeks.

The reactions were not long in coming.

Some wanted to make me feel guilty:

“But you’ll never be able to do three weeks without your kids.

Others somewhat macho, coming from women:

“But how is your husband going to manage? “  

Yes of course, fortunately, they are present and active, to defend these poor abandoned husbands. Altruism that the world would gladly do without.

And then there were those, who in a barely veiled way was telling me that I was a bad mother:

“I would not have left my children even for a weekend.”

“Yes, of course, but no one is forcing you to do it. It’s a good thing I am who I am, and you are who you are! “was my answer in this case.

A year counts 365 days or 366 for leap years, so it is not 21 days without me that would create an irreversible trauma in my children, quite the contrary, it would allow my family to breathe. I was convinced of this.

I’m the kind of mother who doesn’t carry her role like a cross. Being a mother does not mean burying the woman you were/are. Sometimes I give in to “guilty pleasures”, like thinking about my well-being. Taking care of others is a good thing, to be able to take care of others, you have to take care of yourself, so taking care of yourself is a good thing. Coherent Syllogism, right?

In the name of this sacrosanct maxime, I go once every six weeks to Erica’s to lie down for three hours. Erica is not my psychologist, but my beautician. Spending three hours at her house is doing me a lot of good. I can entrust her with my projects, my desires, my frustrations between a hair removal session, a massage or, a facial treatment. The advantage with Erica is that she is multitasking, and I come out of her house relieved of a lot more than just my hair.

In the name of the same maxime, I authorize myself activities that have nothing to do with motherhood.

I love being a mother, a wife, but I will only be able to fulfill her roles in the freedom to be me.

So this trip? Well, I went, and it was a great experience.

I can hear you from here, no! That doesn’t mean I didn’t miss my family.

I prefer to reassure you it was far from being the case. At least it won’t add a stone heart to my status as an unworthy mother.

 But the absence is not a punishment especially when you come back with the batteries recharged to make up for it.

After the end of my retreat, when I expected to be benched at best,  or burned alive at worst, great was my surprise to find that it was the opposite.

 I was, without being hyperbolic, considered a heroine when I returned.

I had a hard time understanding this 360-degree turnaround, but soon, tongues began to loosen little by little and made me realize that many mothers dreamed of this break.

But they were depriving themselves of it either because they put pressure on themselves, and believe that without them the world would collapse, or because they do not have the opportunity, or are simply afraid of being judged by others, and their entourage.

In their eyes, I was probably the one who had defied the ” forbidden “.

 But to tell you the truth, I certainly am not a heroine, an unworthy mother even less so, I am just me.

An imperfect mother who does the best she can, allows herself breaks, a part-time mother and a full-time woman.

COMME LILIAN THURAM, IL FAUT COMBATTRE LE RACISME À LA RACINE

2e match et 2e but pour Romelu Lukaku qui donne la victoire à l'Inter face au Cagliari de Nainggolan

LUKAKU  © Jonathan Moscrop – BELGAIMAGE

Lors d’un match de Série A à Cagliari en Italie, Une horde de supporters pousse des cris de singe à l’endroit du footballeur belge Lukaku.

Le crime de ce footballeur? son taux de mélanine élevé, sa couleur de peau.

Non, cette scène n’est pas tirée d’un livre d’histoire, ou d’un film de fiction.

Elle se passe en 2019.

Avant Lukaku, des joueurs comme Samuel Etoo l’international Camerounais ont eu droit à ce traitement.

Malgré les condamnations quasi unanimes, les joueurs noirs sur les stades sont toujours victimes de quolibets racistes, sans que les auteurs de ces faits ne soient efficacement inquiétés.

Dans le cas de Moise Keane, ces cris racistes furent même minimisés, par la fédération italienne de football, qui dans un rapport parlait de provocation, plutôt que de racisme.

Certains ultras de milans ont essayé, de nous faire avaler une énorme couleuvre, en ce qui concerne Lukaku. Selon eux, ces cris serviraient juste à déstabiliser l’adversaire, mais en aucun cas, ils ne sauraient être racistes.

Ahurissant non?

 « Le raciste a un complexe de supériorité » Lilian Thuram

Lilian Thuram © P. Lahalle L’Équipe

Interviewé par un journal italien, Lilian Thuram ancien footballeur, pour expliquer le comportement de ces supporters racistes, évoque leur complexe de supériorité lié à une histoire. Cette affirmation sortie de son contexte et montée en épingle, a suffi pour provoquer un tollé général.

En dépit de ses explications de texte sur différents plateaux, la tempête provoquée n’est pas prête de se calmer.

L’avalanche de réactions ne s’est pas faite attendre. Lilian Thuram était coupable de racisme anti-blanc.

Mais, au risque de décevoir les gens à l’indignation sélective, Lilian Thuram sait de quoi il parle, quand il évoque cette supériorité imprégnée dans la culture du blanc.

Il a étudié le sujet depuis belle lurette et a même mis en place une association https://www.thuram.org/ dans le but d’éduquer et combattre les stéréotypes, avec pour seule arme, la pédagogie.

Loin d’être raciste, il n’a fait que rapporter les faits comme ils sont.

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Le Racisme, une déclinaison de la hiérarchisation des races

Le racisme n’est pas apparu de façon soudaine, il a bien une histoire.

Les archives littéraires ou scientifiques regorgent de « chef d’œuvre » racistes, qui ont contribué, à reléguer le noir au bas de l’échelle.

Il n’y a qu’à lire « l’inégalité des races » d’Arthur Gobineau, pour se rendre compte de l’ampleur du mal. Et il n’y a pas que lui.

Des recherches à forte orientation raciste menées par des scientifiques, et des « esprits éclairés » de renom ont conclu, que le noir était le chainon manquant.

Ces démonstrations racistes, et subjectives sont la base de la hiérarchisation des races.

Sous couvert de science, le noir a été déclaré subalterne, ce qui a permis au blanc d’acquérir une supériorité.

C’est au nom de cette supériorité que l’esclavage s’est fait.

Cette supériorité fut aussi l’argument pour la colonisation.

C’est au nom de cette supériorité, que les noirs durent abandonner leur culture et traditions, pour adopter celle du colon.

C’est toujours elle qui permet de nos jours, que des intellectuels puissent trouver, que la colonisation fut positive pour le continent africain.

Elle a longtemps régi les relations entre les noirs et blancs, et a eu le temps faire son bonhomme de chemin dans les différents esprits. Même les plus érudits des intellectuels noirs, ne manquaient de faire pérenniser ces fausses idées à leur insu. La fameuse phrase du talentueux Senghor “la raison est hellène, l’émotion est nègre” en est l’illustration.

Elle est ressortie lors des débats par de nombreux africains contre des africains, sans qu’ils aient la moindre idée qu’ils font ainsi, l’apologie du racisme scientifique.

Tout raisonnement logique a été longtemps dénié au noir, dans l’intention de justifier sa servitude.  Le plus triste est, qu’on a fini par le convaincre lui-même du bien-fondé de cette démarche.

Ces séquelles laissés par ce racisme scientifique, sont bien présentes de nos jours.

L’image de cette Afrique pauvre, qui tend la main n’est pas faite pour arranger les choses.

Les cris de singe à l’endroit de joueurs noirs, ne sont qu’un prolongement de ce complexe de supériorité.

 « Arrêtez de ressasser le passé ! Le racisme c’est fini ! »

D’aucuns se demandent si on en fait pas trop à ce sujet. ”ce ne sont que des cris d’animaux” disent-ils.

On aurait pu penser pareille chose, si décrire le noir de façon simiesque, n’avait pas été une des bases du racisme scientifique.

Nous sommes tous égaux, certes, mais il ne suffit pas d’ordonner la fin d’une chose pour qu’elle disparaisse.

 Des injustices construites sur des thèses ne se volatilisent pas par enchantement.

Ces thèses ont été plantées comme des graines, et ont eu le temps de germer.

Il suffit de sortir de sa bulle, pour savoir que le noir n’est toujours pas traité en égal. Il doit montrer patte blanche pour être accepté, faire deux fois plus que le blanc, et nul besoin de mentionner qu’on attend de lui une exemplarité hors pair.

Dans la vie de tous les jours, être noir n’est pas de tout repos. Et même quand on excelle dans son art comme Lukaku, on n’est pas à l’abri d’être “remis ”à sa place.

Pousser des cris de singes à la vue d’un noir, ravive non seulement des plaies d’un passé récent, mais nous fait comprendre que les progrès au sujet de l’égalité des hommes, ne sont que de façade.

Le racisme est un fléau qui mine notre société, et pour l’éradiquer il faudra s’attaquer à la racine.

 Lilian Thuram a crevé l’abcès et l’odeur répugnante incommode sans doute, mais c’est une étape nécessaire.

Détourner le regard, se boucher le nez, faire la vierge effarouchée ne contribueront ni à faire avancer les choses, ni à nous faire taire.

Beaucoup se permettent de faire des raccourcis racistes de nos jours par ignorance.

Nommer les choses ce n’est pas faire du racisme anti-blanc.

Ce racisme anti-blanc, si toutefois il existait, est bien loin du racisme dont les noirs sont victimes.

 Chers caucasiens, Il est sans aucun doute très désagréable d’être indexé dans des fêtes par des noirs, ou d’essuyer des remarques sur votre couple mixte, mais sachez que les noirs vous envient ce traitement.

Eux, du fait de la couleur de leur peau, manquent de se faire lyncher, se voient refuser des boulots, des appartements, ou doivent se justifier en permanence.

Jamais des scientifiques noirs n’ont développé de théories comparant la race blanche à un animal, pour justifier une quelconque exploitation. Alors évitons de comparer l’incomparable.

Thuram n’a fait que dire la stricte vérité et si elle dérange, rejoignons son combat et éduquons les générations à venir pour une vraie égalité.

En passant, nous tenons à vous rassurer que nous ne prenons pas plaisir à aborder la thématique du racisme, nous sommes fatigués d’avoir à en parler. Il aurait été plus relaxant d’écrire un article sur la reproduction des hippocampes, mais malheureusement, les inégalités flagrantes dans la société dans laquelle nous vivons, ne nous laisse pas le choix.

Soutien total à Lilian Thuram !

JUST LIKE LILIAN THURAM, WE MUST FIGHT RACISM AT ITS ROOTS

Lukaku,Football player victim of racism during a match
© Jonathan Moscrop – BELGAIMAGE

During a Series, A match in Cagliari, Italy, a horde of supporters shouts monkey cries at Belgian footballer Lukaku.

“What was this footballer’s crime?” you might ask. It’s his high melanin level, his skin color.

No, this scene is not from a history book or a fiction film.

It is taking place in 2019.

Before Lukaku, players like Samuel Etoo, the Cameroonian international, received similar treatment.

Despite almost unanimous condemnations, black players in stadiums are still victims of racist jokes, without any effective action against the perpetrators of these acts.

In Moses Keane’s case, these racist shouts were even downplayed by the Italian football federation, which is reported as being a provocation, rather than racism.

 Some Milan ultras have tried to pull a fast one on us, as far as Lukaku is concerned. According to them, these shouts would only serve to destabilize the opponent, but under no circumstances could they be racist.

Astonishing, isn’t it?

“The racist has a superiority complex” Lilian Thuram

Lilian Thuram © P. Lahalle L’Équipe

Interviewed by an Italian newspaper, Lilian Thuram, a former footballer, to explain the behavior of these racist supporters, talks about their superiority complex linked to history. This statement, taken out of context and highlighted, was enough to provoke a general outcry.

Despite his explanations of the text on different sets, the storm is not about to calm down.

The avalanche of reactions was not long in coming. Lilian Thuram was guilty of anti-white racism.

But, at the risk of disappointing people with selective indignation, Lilian Thuram knows what he is talking about when he talks about this superiority imbued with white culture.

He has been studying the subject for some time and has even set up an association https://www.thuram.org/ ,to educate and combat stereotypes with the sole aim of teaching.

Far from being racist, he only reported the facts as they are.

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Racism, a variation of the racial hierarchy

Racism did not emerge overnight; it does have a long history.

There are plenty of racist “masterpieces” in literary or scientific archives, which have helped to relegate the black to the bottom of the scale.

One only has to read Arthur Gobineau’s “racial inequality” to realize the extent of the evil. And he is not the only one.

Highly racist studies by scientists and renowned “enlightened minds” have concluded that black is the missing link.

These racists, subjective demonstrations are the basis for racial hierarchization.

Under the pretext of science, black was declared subordinate, which allowed white to gain superiority.

It was in the name of this superiority that slavery was created.

This superiority was also the argument for colonization.

It was in the name of this superiority that slavery was created.

Today, it still enables intellectuals to consider that colonization was positive for the African continent.

It has long governed relations between blacks and whites and has had time to make its way through different minds. Even the highly educated black intellectuals did not fail to perpetuate these false ideas without their knowledge. The famous phrase of the talented Senghor “reason is Greek, emotion is black” is the illustration.

It reemerged during the debates by many Africans against Africans, without them having the slightest idea what they are doing so, the apology of scientific racism.

All logical reasoning has long been denied to the black, in an attempt to justify his servitude. The saddest thing is he has been convinced of the merits of this approach.

These sequelae left by this scientific racism are very present nowadays.

The image of this poor Africa, which is reaching out to its hand, is not meant to make things better.

The monkey cries at black players are just an extension of this superiority complex.

 “Stop dwelling on the past! Racism is over!”

Some people wonder if we are not doing too much about it. “it’s just animal cries,” they say.

We could have thought the same thing if portraying the black in a simian way, was not one of the foundations of scientific racism.

We are all equal, of course, but it is not enough to order the end of a thing to make it disappear.

 Injustices built on theories do not magically vanish into thin air.

These theories were planted like seeds, and had time to sprout.

All you have to do is get out of your bubble to know that the black is still not treated as an equal. He must show “white paws” to be accepted, do twice as much as white, and needless to say that he is expected to set an outstanding example.

In everyday life, being black is not easy. And even when you excel in your art as Lukaku does, you are not immune to being “put back” in your place.

The cries of monkeys at the sight of blacks not only revive the wounds of the recent past, but also make us understand that progress on human equality is only a facade.

Racism is a scourge that undermines our society, and to eradicate it, we must deal with it at its roots.

Lilian Thuram may have punctured the abscess and the unpleasant repulsive smell is undoubtedly inconvenient, but it is a necessary step.

Looking away, closing the nose, being a frightened virgin will not help us move things forward nor will it keep us quiet.

Many people nowadays allow themselves to make racist shortcuts out of ignorance.

Naming things does not mean making racism anti-white.

This anti-white racism, if it existed, is far from the racism of which blacks are victims.

Dear Caucasians, It is undoubtedly very unpleasant to be indexed at parties by blacks, or to receive remarks about your mixed couple, but know that blacks envy you this treatment.

They, because of the colour of their skin, almost get lynched, are refused jobs, apartments, or have to justify themselves at all times.

Black scientists have never developed theories comparing the white race to an animal to justify any exploitation. So let’s avoid comparing the incomparable.

Thuram only told the absolute truth and if it disturbs, let us join his fight and educate future generations for true equality.

By the way, we would like to reassure you that we do not take pleasure in discussing racism, we are tired of having to talk about it. It would have been more relaxing to write an article on the reproduction of seahorses, but unfortunately, the glaring inequalities in the society in which we live leave us no choice.

Full support to Lilian Thuram!

Mugabe, la mort d’un héros africain

Portrait de Mugabe sur un mur quelque part au Zimbabwe Credit: AP: Tsvangirayi Mukwazhi

Robert Mugabe est mort à l’âge de 95 ans, le 6 septembre 2019.Après l’annonce de sa mort, mon réflexe instinctif fut de taper son nom, dans le moteur de recherche Google.

À ma grande tristesse, je vis, que son nom était associé, au mot dictature de façon consistante.

Des articles européens, le comparait même de façon subtile, à Hitler.

Pour être honnête, l’angle emprunté par eux, ne me surprenait guère.

Sur les réseaux sociaux, j’ai vu des journalistes, des africains, salir sa mémoire, ou célébrer sa mort.

Des années en arrière, j’aurais pu me joindre à ces célébrations, mais depuis peu, j’ai pris un autre chemin m’ayant conduit à remettre en cause mes points de vue, qui étaient à mon insu, basés, sur ce que les médias voulaient que je pense.

Quelques années plus tôt, Mugabe était pour moi la réincarnation du diable, car le seul portrait de lui, à moi accessible était, celui d’un dictateur sans scrupules, qui tuait son peuple.

La manipulation de l’opinion publique a été savamment orchestrée pour déformer son image. Par exemple, des photos de lui prises à des moments peu favorables étaient mises en exergue: On le voyait qui dormait lors de réunions importantes, faire des pitreries, ou tenir des propos sulfureux.

Vu à travers le prisme de l’occident, Mugabe était un dictateur fou, et, nous avons adopté cette description, sans émettre la moindre réserve.

Mais savions-nous réellement qui était Mugabe?

Mugabe, le symbole de l’Afrique au poing levé

Mugabe et Mandela
Credit: John Parkin/AP

Quand je me suis plongée dans l’histoire de Mugabe, grande fut ma surprise de découvrir, que son passé était des plus glorieux.

Mugabe s’est battu pour les droits des noirs au Zimbabwe ancienne Rhodésie.

A l’époque, en Rhodésie, la minorité blanche dirigeante, s’était assurée de la protection de ses privilèges, au détriment de la majorité noire.

Mugabe a fait plusieurs tours dans les geôles rhodésiennes pour avoir défendu son peuple. Sa plus longue période de détention fut de 11 ans.

Le rêve de la majorité blanche était de calquer leur modèle sur celui de l’Afrique du Sud. Mais c’était sans compter sur la résistance du peuple zimbabwéen.

Cette résistance farouche a conduit à l’indépendance du pays en 1980.

Mugabe a joué un rôle non négligeable dans l’acquisition de cette liberté fondamentale.

Ce passé reluisant est pourtant occulté et peu connu. Ses dernières années au pouvoir sont celles, qui eurent le plus d’écho, dans les médias, et furent amplifiées pour faire de lui une caricature grotesque.

Robert Mugabe ne mérite pas de prix nobel, pour ses dernières années au pouvoir, je vous le concède volontiers. Mais, s’est-il mis sans raison à manger « des blancs » au petit déjeuner? Saviez-vous, qu’à une époque, il était le chouchou des britanniques, et a même été décoré par la reine d’Angleterre en 1994?

A cette époque, il protégeait la minorité blanche en boutant les squatteurs, hors de leurs terres.

Qu’est ce qui a bien pu causer la fin de cette lune de miel?

La cause de la réjection de Mugabe par l’occident

Mugabe et la reine d’angleterre

Lors de son accès à la magistrature suprême du Zimbabwe, Mugabe a hérité d’un pays aux inégalités criantes, fruit de la colonisation britannique, officiellement dédiée à “aider les sociétés primitives africaines, à se transformer en états modernes, mais officieusement, à exproprier les locaux de leurs terres.

La conséquence de cette colonisation fut que la minorité blanche contrôlait toutes les ressources du pays.

Pour réduire cette injustice, Mugabe a mis en place une réforme agraire, soutenue financièrement par les Britanniques. Logique qu’ils contribuent à réparer le tort qu’ils ont causé. « Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. »

En 1997, pour des raisons floues, Tony Blair décide, de mettre fin à l’aide britannique, mettant Mugabe dans une situation délicate, qui le força à prendre des décisions impopulaires.

À propos de ce rétropédalage de Tony Blair, Mugabe prononça les phrases suivantes: « Nous n’avons pas chassé les blancs, nous avons repris nos terres conformément à l’accord avec les Anglais. Selon celui-ci, les terres devaient être reprises aux fermiers et remises aux zimbabwéens. Cela s’est fait dans le cadre constitutionnel.

Si L’Angleterre de Blair refuse de fournir les compensations prévues, devrions nous croiser les bras et dire ”Oh Dieu tout puissant, je prie au nom du père, du fils et du saint esprit? “

Bon sang! Non! Blair, Blair, qui est-il? Juste le premier ministre de l’Angleterre. Je suis le président du Zimbabwe. Raison pour laquelle nous lui avons dit “d’accord, c’est ton argent, garde-le. Ce sont nos terres, nous les reprenons ”Juste équilibre. »

Entre Blair qui a rompu sa promesse, et Mugabe qui a pris acte et réagi en conséquence, à qui imputer les dérives de la réforme agraire?

Le FMI s’est aussi mis dans la danse en asphyxiant économiquement le Zimbabwe. L’Union Européenne, sous couvert de défense des droits de l’homme, appliqua des sanctions ciblées à son régime.

Qu’est ce qui justifie un tel acharnement? Comment était-il censé réagir face à ces attaques?

Ne nous y méprenons pas, il a gagné son étoile de dictateur parce qu’il a opposé une résistance. Il n’a pas tendu l’autre joue.

Dans une Afrique habituée à courbe l’échine, il n’eut pas peur d’élever la voix pour défendre les intérêts africains.

Il fut l’un des seuls présidents africains à défendre Kadhafi quand la Lybie fut attaquée par la France de Nicolas Sarkozy. On peut lui donner raison quand on voit que la Lybie est passée de fierté africaine à un no man’s land.

Défier l’occident, c’était signé son arrêt de mort.

De façon soudaine, il quitta la case des génies politiques, pour rejoindre celle des dictateurs.

La vérité est que, si on base l’opinion qu’on se fait d’une personne sur un segment de son histoire, nous serions surpris que même Jésus aurait pu être qualifié de violent si on ne se réfère qu’à l’épisode du temple.

Pour se faire un jugement précis, il faut prendre en compte la totalité des actions d’une personne.

Pourquoi nous, Africains, devrions célébrer la mémoire de Mugabe

Que l’occident diabolise Mugabe, c’est tout à fait compréhensible mais que des Africains se joignent à lui sans user de perspectives, c’est triste.

Bob Marley chantait : ” Pendant combien de temps tueront-ils nos prophètes. Alors que nous sommes juste à côté et que nous regardons ?”

Tuer, ce n’est pas juste l’élimination physique comme ce fut le cas pour Thomas Sankara ou Patrice Lumumba. Ternir la réputation peut aussi causer des dégâts considérables.

Aussi longtemps que nous baserons nos opinions, sur les classifications faites par les européens (motivées par leurs intérêts), nous participerons, au lynchage de nos dirigeants, et à la célébration des leurs.

« Tant que les lions n’auront pas d’historiens, l’histoire de la chasse sera toujours à la gloire du chasseur » disait le dicton africain.

Valery Giscard d’Estaing, dont la présidence fut ponctuée de nombreux scandales (l’affaire des diamants de Bokassa entre autres), est célébré en Afrique. En Côte d’ivoire, un boulevard porte son nom. On peut aussi trouver, des écoles, portant le nom de colons, dont nous ne savons pas grand-chose, mais qui furent reconnus comme hérosDans le dictionnaire Larousse, la définition de héros est la suivante : Celui qui se distingue par ses exploits ou un courage extraordinaire”.

À mes yeux, Robert Mugabe répond à ses critères. C’était un héros avec certes des zones d’ombre, mais il reste un héros africain qui s’est battu pour nos droits.Nous devons nous ”affranchir de l’esclavage mental ”et raconter nous-même notre histoire.

Repose en Paix Mugabe.

FORTNITE:PLONGER DANS L’UNIVERS DE NOS ADOS

credit:epic games

« Kills »,  « headshot », et autres mots pas courants résonnent dans votre maison ? Ne vous inquiétez pas, votre ado n’a pas été recruté par une organisation terroriste.

Danses aussi excentriques les unes que les autres exécutées par lui de façon aléatoire ? non ne vous inquiétez pas, votre adolescent ne perd pas la tête.

Comme tous ceux de son âge il est sous l’emprise du jeu Fortnite.

Fortnite , le Phénomène

Fortnite,vous en avez certainement entendu parlé si vous avez un ado chez vous. Sinon, ce n’est pas un ado que vous élevez, mais un saint. Vite ! Faites une statue à son effigie, et placez un cierge devant elle.

Pour ceux qui élèvent des ados normaux comme moi, Fortnite rythme le quotidien depuis quelques années. Les parents indignes comme moi, l’utilisent comme arme de chantage : « fais tes devoirs sinon pas Fortnite, range ta chambre sinon… »

Et elle se révèle être très efficace.

On peut le dire sans risquer de se tromper, Fortnite mobilise plus de 80% du cerveau de nos ados.

Quand ils ne jouent pas à Fortnite, ils regardent Fortnite sur les écrans de leurs téléphones, quand ils ne regardent pas ils en parlent, quand ils n’en parlent pas ils en rêvent. Fortnite nous est servi sous toutes les coutures. En tant que parent, on peut se sentir démuni, de voir son adolescent happé par ce système. Surtout quand on se rend compte, que les interdictions n’ont aucun effet sur eux, et qu’ils trouveront un moyen détourné de céder à la tentation.

N’étant pas à arriver à rivaliser avec Fortnite, vu que la bataille n’était pas équitable, j’ai décidé d’essayer de comprendre l’engouement de mon fils de 12 ans pour ce jeu.

Que lui apporte-t-il ? acquiert-il des notions pouvant lui être utile à l’école ? dans la vie de tous les jours ?

« Fortnite c’est l’école idéal »

Évoquer Fortnite est une façon très pratique de se « connecter « avec son ado.

Quand j’ai fait part à mon fils de mon désir d’écrire sur Fortnite, il avait du mal à contenir son enthousiasme.

C ’était très gratifiant pour lui d’être le maitre et moi l’élève.

En plus savoir que je m’intéressais à son univers était plutôt « Cool » pour lui emprunter son expression.

À l’entendre, Fortnite pourrait pratiquement remplacer l’école.

Selon ses dires, Fortnite a affûté son esprit stratégique. Forger son esprit d’équipe et lui permet de pratiquer des langues étrangères.

Ses arguments suffiraient il à classer Fortnite dans la catégorie jeux éducatifs ?

Fortnite fait mieux que l’union européenne

Ce jeu a des points positifs qu’on ne peut pas ignorer.

Les joueurs viennent du monde entier ce qui permet de pratiquer l’anglais, le français et pour les plus téméraires, le chinois et tout ça de façon ludique.

Fortnite a aboli les frontières linguistiques et géographiques et fait plus que l’union Européenne.

Contrairement au géant européen Fortnite ne fait face à aucune cacophonie, aucune tentation de fort-Xit  (en référence au Brexit).Tous les joueurs adhèrent à une charte commune, et vise le même objectif :  rester le dernier survivant sur l’ile.

Sur l’ile on accueille toutes les races, toutes les nationalités et pas besoin d’essayer d’attendre l’ile à la nage ou faire la queue pour obtenir un visa. Tous les joueurs sont logés à la même enseigne. Dans Fortnite tous les joueurs naissent égaux en droit.

Le programme est bien défini et fait l’unanimité.

Fortnite un business royal

La version battle royale, la gratuite, est de loin la plus populaire. Pour acquérir des « battle pass » il faut cependant débourser des sous. Mais qu’importe !

Des joueurs du monde entier s’y affrontent. Arborant le même vocabulaire, les mêmes danses. Les adeptes de la secte Fortnite se comprennent.

On peut jouer en Duo,en squad ,ou en solo.

Les joueurs au nombre de 99 sont parachutés depuis un bus volant sur une ile.

Ils devront user de stratégies pointues, pour se fournir des munitions à utiliser pour:

Se défendre ou attaquer.

Éviter la tempête qui frappe l’ile après leur arrivée.

Pour construire des bâtisses.

Contourner les pièges.

Depuis le bus, une carte est mise à leur disposition, pour leur permettre de choisir un lieu d’atterrissage propice. Ils auront accès à cette carte, tout le long du jeu, pour localiser les points chauds, et déterminer leur trajectoire.

Le jeu, allie géographie, finesse, dextérité.

Il ne suffit pas d’amasser des munitions, il faut savoir les manier, les utiliser au bon moment et à la bonne distance.

Muni d’un « shotgun «, on peut faire plus de dégât sur l’ennemi, avec un « headshot ».

Des termes récurrents dans le langage des joueurs de Fortnite, qu’ils hurlent de plus en fort, lors de leur transfiguration, pendant les parties agitées.

Et puis, Fortnite n’est pas « violent « comme les autres jeux de combats. On élimine les adversaires, sans ne se salir ni les mains, ni la belle ile, car dans Fortnite, on ne voit pas de sang et les cadavres s’évaporent. Comme si ses deux éléments étaient la définition de la violence.

Si Fortnite a fait mouche auprès des adolescents, ce n’est pas le fruit du hasard. Epic games et ses développeurs ont mis le paquet. Côté esthétique, les costumes et les héros sont attirants, et il y a une histoire avec un fil rouge, ce qui lui donne un plus non négligeable.

Une mise à jour constante de l’ile permet aux joueurs, de faire face à de nouveaux défis.

Fortnite c’est aussi un business. Des joueurs de jeux vidéo aux noms irréels comme Gotaga , Ninja ont amassé une fortune rien qu’en y jouant. On les appelle les youtubeurs ou influenceurs. Ils participent aux compétitions et distillent des recommandations en tant qu’experts reconnus à leurs fans ou abonnés.

La majorité des enfants qui y jouent espèrent secrètement atteindre ce niveau de notoriété et de gloire. Comment les blâmer dans cette société du m’as-tu-vuisme ?

Fortnite on y joue ?

M’essayer à Fortnite pourquoi pas ?

Devenir experte ? Mission impossible pour moi. Le nombre de boutons à triturer sur la console pour arriver à quoi que ce soit, les instructions, les pièges à éviter… tout cela m’a donné le tournis.

Je ne risque pas de me convertir à la religion de Fortnite, mais je ressors de cet article moins bête.

En tant que parent, je continuerai de composer avec Fortnite, car chaque génération à ses centres d’intérêts. Et puis, on n’arrête pas le progrès.

Mais,tout est dans le dosage, car l’excès peut nuire.

Limiter le temps d’accès pour que notre ado puisse faire autre chose de ses journées est notre responsabilité en tant parent.

Bonne rentrée ponctuée de Kills, de shots, hype, take the L, Zany, joie, amour, retrouvailles, soleil.

Du bleu pour couvrir le rouge du sang soudanais

Le 03 Juin 2019 ,nous avons tous été confrontés à l’horreur d’une dictature se mettant en place. La manifestation pacifique des soudanais a été réprimée dans le sang par la junte militaire. Bilan plus de 100 morts sans compter les viols et les rapts.

#Blue for Sudan

La réponse à cette barbarie fut la naissance de l’hashtag #Blue for Sudan. Les réseaux sociaux se revêtirent de drap bleu, pour soutenir les braves soudanais.

Et pourtant quelques semaines plus tôt, dans ce fast Food médiatique et le suivisme qui en découle, nous avions célébré la destitution de Omar Al-Bashir ,qui sonnait croyions nous naïvement la fin des tracas du peuple soudanais. Et puis, nous trouvâmes rapidement autre chose à nous mettre sous la dent.

Pendant que nous vaquions à nos occupations, les Soudanais eux, étaient sur leur garde car comme le dit le proverbe “qui a été mordu par le serpent, se méfie du ver de terre.” Bashir avait été mis hors d’état de nuire certes, mais le pouvoir n’était pas encore aux mains des civils condition sine qua non ,pour accéder à la démocratie.

Révolution de sensibilisation (awareness)

Pour faire plier les militaires, une révolution de sensibilisation s’est mise en place. Le peuple soudanais débout, comme un seul homme, affiche sa défiance aux militaires qui à court d’arguments, le réprimande brutalement.

Comment comprendre cette schizophrénie des militaires qui massacrent un peuple qu’ils prétendaient soutenir?

La soif du pouvoir sans doute ? Et si on donnait la parole aux Soudanais, histoire d’y voir plus clair ?

La Parole aux soudanais

Mugtaba Bandas a 25 ans. Il a fait ses études d’ingénierie à l’Université du Soudan pour les Sciences et la Technologie de Karthoum et a obtenu son diplôme en 2015. L ‘année dernière (2018), il a dû se rendre aux Emirats Arabes, faute d’avoir pu obtenir un travail au Soudan.

Pour la première fois, il est hors de son pays pendant une révolution. Le soudan a connu plusieurs mouvements de résistance.  Mugtaba a participé à ceux de 2013 et 2016.  Ne pouvant se contenter d’être spectateur, il est actif sur les réseaux sociaux 24h/24h ,pour partager, relayer les informations. Depuis la révolution égyptienne, on sait que les réseaux sociaux peuvent être un levier non négligeable pour faire bouger les lignes. Ce n’est pas fortuit si l’internet a été coupé au Soudan. # internet blackout sudan.

Je l’ai repéré grâce à son dynamisme en ligne. Et il a sans hésiter accepté de répondre à mes questions.

 Le frère de Mugtaba a fait un tour dans les geôles soudanaises il y a quelques semaines avant d’être relâché.

« Les militaires et Omar al-Bashir sont les deux faces de la même pièce. Ils l’ont juste renversé pour s’emparer du pouvoir et non en soutien au peuple », clame Mugtaba. « Nous ne sommes pas dupes et ne les laisserons pas faire », poursuit-il.

« Nous ne voulons ni de Bashir , ni de ses sbires.  Le peuple soudanais ne fera pas de compromis sur ses droits fondamentaux. »

De ma conversation avec Mugtaba ressort la détermination du peuple soudanais. Un peuple fatigué de la dictature que ni les viols, ni les rapts , ni les meurtres ne sauraient  arrêter dans sa  recherche de liberté.

« C’est une révolution pacifique… pour obtenir justice »

« Il est important de souligner le caractère pacifique de ce mouvement » martèle Mugtaba Malgré les brimades, nous ne répondrons qu’avec la paix pour seule arme. « Le sang du peuple soudanais a déjà assez coulé et nous ferons tout pour éviter qu’il ne coule davantage. »

“Quand un manifestant ose brandir une pierre, il est mis à l’écart poursuit Mugtaba .Face aux armes, nous répondons avec des fleurs. Le changement se fera dans la non-violence.

À la question de savoir ce que le peuple soudanais attend de cette révolution, il répond: « La justice, la démocratie, la paix c’est une révolution de sensibilisation(awareness) .Le peuple ne veut plus de régime militaire et veut pouvoir décider de son destin en toute liberté. Nous n’avons pas tenu tête à Omar al-Bashir pour en arriver là. »

Soutenir la révolution soudanaise

La cause est tellement noble qu’on a qu’une envie, y participer. Mais comment ?

 « Tout le monde peut aider à sa façon en se faisant l’écho de la situation, en partageant les informations relatives à la révolution, en sensibilisant son entourage au sort du peuple du soudanais » affirme Mugataba

« Nous sommes touchés par les soutiens que nous recevons du monde entier. Nous espérons que cela continuera. Nous, de notre côté nous ne baisserons pas les bras. Même s’il ne reste plus qu’un seul soudanais sur la planète, il portera le flambeau de la révolution », ajoute Mugtaba.

Mugtaba a tenu à préciser qu’il ne désirait pas prendre de place dans cet article. J’ai dû insister pour mentionner son nom. Ce n’est pas par crainte de représailles car “entre la mort et perdre son âme “son choix ne souffre d’aucune ambigüité. Mais plutôt parce qu’il veut que la lumière soit faite sur la révolution. « Je veux qu’on parle de la révolution, c’est elle la star. Je ne dois lui faire aucune ombre. C’est la révolution qui doit faire l’objet d’attention et non ma personne », conclut-il.

Le Soudan, notre bien commun

Nos yeux ne doivent pas se détourner du sort du peuple soudanais.

Le voir libre doit nous concerner tous. Le soudan est notre bien à tous.

En se plongeant dans l’histoire dense de ce pays, on comprend qu’il doit occuper une place de choix dans le cœur de tout africain.

Anciennement Nubie, ce grand pays d’Afrique, pas seulement à cause de sa superficie, mais aussi son histoire, a abrité la partie la plus glorieuse de la civilisation noire. De son sein a émané les plus grands royaumes : Kush, Kerma, Napata, Meroe, une dynastie de pharaons noirs comme Piye, Taharka et une lignée de candaces les fameuses reines guerrières.

La civilisation meroitique était très avancée, avec un modèle d’égalité hommes-femmes, à faire pâlir les féministes des temps modernes. Les femmes avaient le droit de diriger, au même titre que les hommes. Grâce à ce système, de grandes reines comme Amanirenas ont pu voir le jour. Cet article ne suffira pas à couvrir l’histoire riche du soudan .Ce n’est qu’une ébauche pour montrer que le Soudan est le berceau de notre civilisation longtemps niée . Soutenir ce pays c’est aussi protéger notre héritage .

Contribuer à une issue heureuse de la révolution en diffusant les informations est notre devoir à tous. Le sang des soudanais ne doit pas couler en vain.

Portons leur voix !

Ensemble soutenons les !

C’est Mon soudan, Ton soudan, Notre Soudan.

#ImTheSudanRevolution
#Watch_sudan_in_30june
#Internet_blackout_in_sudan
#BlueForSudan
#civil_disobedience_in_sudan

Le règne des postérieurs sur les réseaux sociaux : comme un air de Sara Baartman

Connaissez-vous l’histoire de Sara Baartman ? Cette jeune sud-africaine qui fut exposée en Europe comme un animal? Capturée ou arrivée de son plein gré en Europe ? Les versions divergent, mais elles convergent sur une chose essentielle, la vie de cette femme, n’a été que successions de souffrances graduelles qui firent d’elle le symbole du racisme scientifique. Même la mort, qui est censée être la délivrance ultime, ne put mettre fin à son calvaire.

Qui était Sara Baartman ? Comment arrive-t-elle en Europe ?

Sara Baartman était une jeune femme Khoi- san.(mélange formé par les bergers nomades khoikhoi et les chasseurs San). Elle naquit en 1789 en Afrique du sud, où elle passa sa vie aux services de ses maitres.

Même si son existence en Afrique du Sud fut loin d’être un long fleuve tranquille, elle prit un tournant dramatique quand Alexander Dunlop, l’ami de son employeur Hendrik Cezar, vit en elle un potentiel pouvant être exploité en Europe, et convainquit ce dernier de l’emmener avec lui à Londres.

 À l’époque, les « freak show « prenaient de l’ampleur en Europe, et Dunlop voyait en elle, la candidate idéale.

En effet, les explorateurs avaient déjà semé, par leurs écrits et leurs récits, une fascination autour des attributs physiques « hors normes » des femmes de sa tribu :

Fessier développé(stéatopygie) et hypertrophie des petites lèvres (macronymphie).

Si bien, qu’ils étaient passés de mythe à obsession. Les deux amis lui firent signer un contrat, lui faisant miroiter une vie de star.

En 1810, quand Sara prenait ce bateau pour Londres, elle n’avait pas idée qu’elle deviendrait l’objet de tant de fascinations à tendances voyeuristes.

Elle ne savait pas que sa différence allait être scrutée, analysée, disséquée. Sara ignorait que la notoriété qu’on lui avait promise, se ferait à ses dépens.

Sara Baartman , une « vénus Hottentote »à Londres

Une fois à Londres, elle fit diverses représentations, dans lesquelles, elle fut présentée comme une bête de foire.  Elle n’était pas nue lors de ses représentations, mais vêtue de façon légère et suggestive, laissant peu de place à l’imagination. Les affiches publicitaires qui la représentaient, mettaient en exergue, ses formes généreuses et ses origines « hottentotes », nom péjoratif donne aux khoi Khoi par les colons hollandais. Elle fut baptisée « la vénus d’hottentote » sur scène, pour accentuer la moquerie.

Les représentations de Sara avaient la côte en Angleterre. Y était-elle contrainte ? était-elle rémunérée selon le contrat ? difficile à dire même si on peut aisément en douter.

Une petite lueur d’espoir se présenta, quand ses conditions de travail furent remarquées par African association qui intenta un procès à ses maitres/imprésarios, pour exploitation.

Si on peut être impressionnés par l’avant-gardisme de l’Angleterre, en matière de droits humains, du fait de la tenue de ce procès en 1810, force est de constater, que Sara s’est vue imposer deux choix :

Retourner dans son pays et être esclave ou rester en Angleterre pour faire ses spectacles et être à la merci de ses imprésarios.

Elle a sans doute cru choisir le moins pire des deux.

 À la barre Sara admit être consentante. Selon ses dires, ses conditions, lui allaient bien hormis le manque de vêtements chauds. Elle resta alors en Europe.

Et si elle avait voulu rester en Angleterre mais avoir un contrat revisité ? ou construire une vie de femme libre ? Ces options elle ne les aura pas.

La résistance de Sara Baartman face aux scientifiques

L’intérêt pour son show s’étant décru en Angleterre, elle se retrouva en France, où elle tomba, dans les filets de Reaux, un montreur d’animaux. Une fois de plus, elle fut exhibée pour son anatomie, dans des conditions pires qu’en Angleterre. Comble du malheur, elle croisa le chemin des scientifiques Georges Cuvier et Geoffroy Saint- Hilaire, à la recherche de cobayes pour étayer leurs thèses racistes.

Pour eux, cette femme « hottentote » était une manne scientifique, dont ils avaient hâte de se délecter. Ils nourrissaient l’espoir de voir ce fameux « tablier hottentote », appellation donnée par les Européens aux parties génitales des femmes Khoi san, du fait de l’élongation de leurs lèvres. Alors qu’ils pensaient pouvoir accès à son corps et s’en servir à leur guise, Sara refusa de céder à leur curiosité malsaine. Elle opposa un refus catégorique à leur requête de dévoiler ses parties intimes. Ils essayèrent même de la convaincre, en lui donnant de l’argent, mais rien n’y fit, elle resta ferme sur sa décision. Ce qui les laissa sur leur faim.

La dépouille de Sara marquée au fer du racisme scientifique par Georges Cuvier

Rongée par ses conditions de vie, cocktail malheureux d’eau de vie, prostitution, maltraitance, rêves brisés, l’étoile de Sara s’éteignit à Paris en 1815. Pour tout être humain, le voyage dans l’au-delà signifie la fin du calvaire sur terre, mais pour Sara cela ne fut pas le cas.Sa mort fut une aubaine pour le scientifique Cuvier, qui eut les mains libres pour poursuivre ses recherches sans avoir à subir ses protestations.

Après avoir disséqué son corps le père de l’anatomie comparée lui écrivit une oraison funèbre, qui a toute sa place dans les annales du racisme scientifique.

Ce rapport intitulé « Extrait d’observations faite sur le cadavre d’une femme connue à Paris et à Londres sous le nom de Vénus Hottentote. » bien qu’abject ne fut qu’un reflet de l’époque.

Déshumaniser l’autre quitte à utiliser des raccourcis, des classifications arbitraires et confuses.

Contrairement à ce qui se lit un peu partout, Cuvier n’a pas qualifié Sara de chainon manquant étant donné qu’il n’était pas évolutionniste. Mais il ne fit pas mieux. Il lui trouva des similitudes avec les primates.

Dans son rapport(https://archive.org/details/bub_gb_R2q2Weu3Q4IC/page/n5 )dont la lecture m’a soulevé le cœur et d’autres organes à moi inconnus, la jeune femme  est décrite de façon simiesque. « Ses mouvements avaient quelque chose de brusque et de capricieux qui rappelaient ceux du singe. »

 Ses traits physiques n’échappèrent pas au jugement subjectif du scientifique «  Ce que notre Boschimane avait de plus rebutant, c’était la physionomie. (…) Je n’ai jamais vu de tête humaine plus semblable aux singes que la sienne … »

Le procureur scientifique Cuvier prononce ses sentences :« ils ne faisaient pas exception à cette loi cruelle qui semble avoir condamné à une éternelle infériorité les races à crâne déprimé et comprimé. »

À l’aide d’un exercice périlleux appuyé par la craniométrie il profite pour dire que les noirs ne pouvaient pas être à l’origine de la civilisation Egyptienne(blasphème suprême !) comme l’affirmait l’explorateur écossais James Bruce « Ce qui est bien constaté dès à présent,.., c’est que ni ces Gallas ou ces Boschimans, ni aucune race de nègre, n’a donné naissance au peuple célèbre qui a établi la civilisation dans l’antique Égypte, et duquel on peut dire que le monde entier a hérité les principes des lois, des sciences, et peut-être même de la Religion… »

Même s’il reconnait son intelligence. Elle parlait trois langues et avait une bonne mémoire visuelle. L’éminent professeur restera fidèle aux dogmes racistes véhiculés .Le danger est que ces paroles émanant de scientifiques étaient considérées comme parole d’évangile et distillées dans l’opinion publique.

Elles furent même reprises des années plus tard par d’autres chercheurs biberonnés au racisme scientifique et inscrites dans les manuels. Ce passage ne fut pas le dernier calvaire de Sara. Ses restes furent exhibés comme un trophée de guerre au musée de l’homme à Paris. Ce ne fut qu’en 2002, qu’elle elle put enfin retrouver sa terre natale.

Sara Baartman à l’ère des réseaux sociaux

De nos jours la stéatopygie fascine toujours, elle n’est plus le trait distinctif des « Boschimanes » mais s’étend à toutes les régions, toutes les cultures aux quatre coins du globe.

Elle est même génératrice de revenus alors les moins loties n’hésitent pas à avoir recours au bistouri ou à des crèmes miraculeuses.Les freaks shows se sont déplacés du monde réel au monde virtuel. Dans ce monde-là, Il est difficile de démêler le vrai du faux, le libre de l’opprimé tant l’illusion et le faire semblant sont la norme.

Si Sara Baartman avait été sur les réseaux nous y serions allés de nos commentaires graveleux, aurions partagé ses photos, nous aurions participé à sa dissection publique, comme nous le faisons aujourd’hui pour nombre de femmes se croyant libres mais qui sont en réalité prisonnières de leurs postérieures et du rôle qu’on veut leur faire jouer. Un rôle dont elles pensent pouvoir tirer profit mais qui les dépasse.

Et si nous faisions attention à ne pas être complices des Cuvier, Reaux, Dunlop et autres tapis dans l’ombre ?Repose en Paix Sara Baartman et puisse le monde apprendre des souffrances qui te furent infligées.

MUGABE, THE DEATH OF AN AFRICAN HERO

Portrait of Mugabe on a wall somewhere in Zimbabwe Credit: AP: Tsvangirayi Mukwazhi

Robert Mugabe has died at the age of 95 the sixth of September 2019.

After hearing this news, my instinctive reflex was to Google his name.

To my dismay, I found that his name is being associated with dictatorship and mainly that.

Some articles in European newspapers even compared him to Hitler.

To be honest, I did not expect less from them.

On social media, I have seen some journalists or fellow Africans sullying his memory or celebrating his death.

I could have been joining the celebration of Mugabe’s death, if I had not taken a different path that led me to question my biased views influenced by what the media wants me to think.

Some years ago, Mugabe was the reincarnation of the evil as the only portrait of him accessible to me was one of a racist dictator, killing his people.

They manipulated the public view through a well-orchestrated distortion of his image. For instance, we will see pictures of him in unfavorable moments:

Sleeping through important meetings, being in clownish poses or making sulfurous declarations.

They painted an image of Mugabe through a western lens as a dictator that lost his mind and we agreed to this illustration.

But do we know who Mugabe really is?

Mugabe of Africa with the clenged fist

Mugabe and Mandela Credit:John Parkin/AP

When I started reading the story of Mugabe, I was shocked to discover that he had a glorious past.

Mugabe fought for the rights of black people in Zimbabwe formerly Rhodesia.

During those years, in Rhodesia, the white minority ruling the country was ensuring the protection of their privileges, at the cost of the black majority.

Mugabe has been in prison several times for defending his people, the longest being for 11 years.

The dream of the white minority was to mimic the model of South Africa but they didn’t account for the fierce resistance of the Zimbabweans.

Their determination led to the independence of Zimbabwe in 1980.

Robert Mugabe played a great role in this achievement.

However, this glorious past is often unreported and unknown by many.

What is amplified and known is his last years of power that have been used and misformed to undermine his legacy.

Yes, the last years were not the most brilliant moments of Mugabe, I will readily concede that. But did he suddenly start “eating white people for breakfast for no reason? Did you know that he used to be the darling of British and was even was awarded an honorary knighthood by the Queen of England.in 1994.

At that time, he was protecting the white minority land and were hunting the squatters out their property.

What caused the honeymoon to end?

The cause of the rejection of Mugabe by the west

Mugabe and queen Elizabeth Credit: Anwar Hussein—Getty Images 1

Mugabe inherited a country with blatant inequities due to the British colonization that was officially dedicated to helping the “primitive African societies” to develop into modern world states. (source blogs.stockton.edu) But unofficially a legal way to expropriate the Africans from their properties.

The consequence of the colonization was, that the withe minority controlled the ressources of the entire country.

 In order to compensate this deficiency, Great Britain agreed to support the land reform in Zimbabwe, reform initiated by Mugabe after his election.”All was well, in the best of all worlds”

 In 1997, for unclear reasons, Tony Blair decided to stop supporting the process.The abrupt end of the contract, left president Mugabe in a delicate position and forced him to take” unpopular” decisions.

Here is what he (Mugabe) had to say about the back-pedaling of Tony Blair:

“We did not send away whites. We took away land in accordance with what the British and ourselves had agreed upon, Margaret Thatcher’s government. That commercial land reform programme, land shall be taken from the farmers and be given to the Zimbabweans. So, it was all constitutional.

“If Blair’s England was no longer willing to pay for the land, should we have just folded our hands and said, ‘Oh, Lord Almighty, I pray in the name of the father, the son and the Holy Ghost’?

“Goodness me, no! Blair, Blair, who was he? Just the prime minister of Britain. I’m president of Zimbabwe. So that is why we say ‘OK, it’s your money, keep it. It’s our land, we will take it.’ Balance.”

So, between Toni Blair who broke the promise to solve the problems created by Great Britain, and Mugabe who noticed and reacted accordingly who is to blame?

The IMF has also contributed to asphyxiate the economy of Zimbabwe and the European Union under the cover of human rights, applied targeted sanctions with the hope of bringing Mugabe on his knees.

Why all those attacks? How was he supposed to react?

Make no mistake, he won his “dictator’s star” because instead of turning the other cheek, he opposed resistance.

At various occasions, he spoke up for the interests of Africans without hesitations.

When the France of Sarkozy attacked Lybia, a war that brought the country from the economic pride of Africa to the no-man land we know today, he was the only African president to openly defend Gadhafi.

By refusing to bend backwards, he has signed his death warrant.

Overnight, he has left the category of political genius to join the club of dictators. An online campaign to reshape people’s perception was cleverly constructed.

The truth is, if we based the opinion of a person on a segment of history, we will be surprised that even Jesus could be labeled as violent, if we refer strictly to the episode of the cleansing of the temple.

In order to form an accurate opinion, one should consider the entire story and actions of an individual.

Why we, Africans,should celebrate Mugabe

That the westerners demonize Mugabe is understandable but that Africans follow their path without adding some perspective is unfortunate.

Bob Marley sang:“How long shall they kill our prophets, While we stand aside and look?” Killing does not necessarily mean physical elimination; like in the case of Thomas Sankara or Patrice Lumumba. Tarnish a reputation can also cause many damages.

As long as we base our opinions on the classifications of the western (made in their interests) of who is a dictator or not, who is approachable or not, we will participate in the lynching of our leaders and the celebration of theirs.

“Until the lions have their own historians, the history of the hunt will always glorify the hunter”

 Valery Giscard d’Estaing the former French president who had his presidency punctuated by various scandals, the Diamonds Affair of Bokassa being one them, is still celebrated in Africa. Cote d’Ivoire has a boulevard named after him.

We can still find schools in Africa with names of people we barely know about but who were considered heroes by the settlers.

In the Oxford dictionary, they define a hero as: “A person who is admired for their courage, outstanding achievements, or noble qualities”. In my eyes, Mugabe certainly met those requirements.

He was a hero, with dark sides for sure nevertheless, he remains an African hero who has spoken up for our rights and fought racial oppression.

We need to emancipate ourselves from “mental slavery” and tell our story.

Rest in power Mugabe.

The reign of buttocks on social networks: like an air of Sara Bartman

Do you know the story of Sara Baartman?

That young South African girl who was displayed in Europe like an animal?

Captured or freely brought to Europe?

The versions differ, but they converge on one essential matter, the life of this woman, has been a succession of gradual sufferings that made her the symbol of scientific racism.

Even in death, which is supposed to be the ultimate deliverance, her misery could not end.

Who was Sara Baartman? How did she get to Europe?

Sara Bartman was a young Khoi- san woman (a mixture of nomadic Khoikhoi herders and San hunters). She was born in 1789 in South Africa, where she spent her life in the service of her masters.

Although her life in South Africa was far from being quiet or peaceful, things took a dramatic turn when Alexander Dunlop, her employer’s friend Hendrik Cesar, saw in her a potential that could be exploited in Europe, and convinced the latter to take her with him to London.

 At the time, the freak shows were a growing attraction in Europe, and Dunlop saw her as the ideal candidate.

In fact, the explorers had already spread, through their writings and stories, a fascination around the “extraordinary” physical attributes of the women of her tribe:

Developed buttock (steatopygia) and hypertrophy of the labia minora (elongated labia).

So much so, that they had gone from myth to obsession.

The two friends made her sign a contract, selling her a life of a star.

In 1810, when Sara boarded that boat for London, she had no idea that she would become the object of so many voyeuristic fascinations.

She didn’t know that her uniqueness would be scrutinized, analyzed, dissected.

Saraatje didn’t know that the notoriety she was promised would be at her expense.

Sara Baartman, a “Venus Hottentot” in London

Once in London, she performed in various shows, in which she was presented as a circus freak.

She was not naked during her performances, but dressed in light and suggestive ways, leaving little room for the imagination. The advertising posters representing her, highlighted her generous forms and her “hottentots” origins, the derogatory name given to the khoi Khoi by the Dutch settlers. She was called “the Venus of the hottentot” on stage, to accentuate the mockery.

Sara’s performances were popular in England. Was she forced to perform? Was she paid under the terms of the contract? Difficult to say even if it is easy to doubt.

A small glimmer of hope arose when her working conditions were noticed by the African association, which sued her masters/impresarios for exploitation.

While we can be impressed by England’s avant-garde approach to human rights, given that this trial was held in 1810, it must be said that Sara was given two choices:

Either return to her home country and be a slave or stay in England to do her shows and be at the mercy of her managers.

She probably thought she was choosing the lesser of two evils.

On the stand Sara admitted to consent. According to her, her conditions were fine except for the lack of warm clothes. So she then remained in Europe.

What if she wanted to stay in England and have a revisited contract? Or build a life as a free woman? Sadly she didn’t have these options.

Sara Bartman’s resistance against scientists

Her shows in England grew unpopular as time went by, so she found herself in France, where she fell into the nets of Reaux, an animal trainer. Once again, she was exhibited for her anatomy, again under even harsher conditions than in England.

To make matters worse, she crossed paths with scientists Georges Cuvier and Geoffroy Saint-. Hilaire, as they were in search of guinea pigs to support their racist theories.

For them, this woman “hottentot” was a scientific manna, which they were eager to take advantage of. They were hoping to see this famous “hottentot apron”, the name given by Europeans to Khoi san women’s genitals, because of the lengthening of their labias.  When they thought they could have access to her body and use it as they pleased, Sara refused to give-in to their unhealthy curiosity. She categorically refused their request to reveal her private parts. They even tried to convince her, by offering her money, but nothing worked, she remained firm on her decision. Which left them wanting more.

Sara’s remains stained with scientific racism at the hands of Georges Cuvier

Torn apart by her living conditions, unfortunate cocktail of spirit, prostitution, abuse, and broken dreams, Sara’s star faded away in Paris in 1815.

For every human being, the journey to the afterlife means the end of suffering on earth, but for Sara this was not the case.

Her death was a godsend for the scientist Cuvier, who now had the freedom to continue his research without having to undergo her protests.

After dissecting her body, the father of comparative anatomy wrote her a eulogy, which earned its rightful place in the records of scientific racism.

This report entitled « Extract of observations made on the body of a woman known in Paris and London as Venus Hottentot. » although despicable as it was, it is only a reflection of that era.

Dehumanizing the other even if it means using shortcuts, arbitrary and confusing classifications.

Contrary to what is read everywhere, Cuvier did not describe Saraatje as a missing link since he was not an evolutionist, but he did no better. He finds in her similarities with primates.

In his report(https://archive.org/details/bub_gb_R2q2Weu3Q4IC/page/n5 )the reading of which has left me with a heavy heart, the young woman is described in a simian way.  « Her movements had something sudden and erratic that were reminiscent of those of a monkey. »

 Her physical features did not escape the subjective judgment of the scientist « The most repugnant thing about our Bushman was her physiognomy.. (…) I have never seen a human head more like apes than hers …. »

The scientific prosecutor Cuvier pronounces his sentences :« they were no exception to this cruel law which seems to have condemned these races with depressed and compressed skulls to a never ending inferiority. »

After a perilous exercise supported by craniometry, he took the opportunity to say that blacks could not be at the origin of Egyptian civilization (supreme blasphemy!) as the Scottish explorer James Bruce stated « What is already clear is that neither these Gallas nor these Bushmen, nor any race of Negroes, gave birth to the famous people who established civilization in ancient Egypt, and from which one can say that the whole world has inherited the principles of law, science, and perhaps even religion… »

Even if he recognizes her intelligence. She spoke three languages and had a good visual memory.

The renowned professor will remain faithful to the racist dogmas conveyed

The danger is that these words from scientists were considered as gospel words and distilled in public opinion.

They were even taken up in later years by other researchers brought up on scientific racism and written in textbooks.

This passage was not Sara’s last suffering. Her remains were exhibited as a war trophy at the Musée de l’homme in Paris. until 2002, when she was finally returned to her native land.

Sara Baartman in the age of social media

Nowadays steatopygia still fascinates, it is no longer the distinctive trait of the “bushmen” but extends to all regions, all cultures around the world.

It even generates income, so the less fortunate do not hesitate to resort to surgical interventions or miraculous creams.

Freaks shows have moved from the real world to the virtual world.

In this world, it is difficult to distinguish the real from the fake,the free from the oppressed, as the illusion and the pretending is the norm.

If Sara Baartman had been on social media, we would have been there with our gravely comments, shared her photos, participated in her public dissection, as we do today for many women, who believe they are free but who are in fact prisoners of their buttocks and the role we want them to play. A role they think they can capitalize on, but one that goes far beyond them.

What if we were cautious not to be accomplices of the Cuvier, Reaux, Dunlop and many others lurking in the shadows?

Rest in Peace Sara Baartman and may the world learn from the sufferings that were inflicted on you.